Définition des danses latines et standards

Cha-Cha : L’ ancêtre du Cha cha cha est le mambo. La musique qui sert de support au Cha cha cha est vive et attrayante. Elle est d’ origine sud-américaine est très caractéristique par son rythme, dans lequel reviennent continuellement deux vites et un lent sur lesquels on a coutume de psalmodier « Cha cha cha ». Il est à noter que musicalement, le dernier « cha » (c’ est un lent) est le premier battement d’ une mesure à quatre temps. Ce qui donne comme rythme sur deux mesures : 1 – 2 – 3 – 4 et 1 – 2 – 3 – 4 et … Ou comme le rythme est très souvent compté : 2 – 3 – cha – cha – cha 2 – 3 – cha – cha – cha. C’ est la seule façon correcte de compter cette danse sur rythme triple, musicalement parlant. Le Cha cha cha est une danse de compétition parmi les latines. Il n’ y a pas de direction pour l’ exécution des différentes figures.

Rumba : L’ origine cubaine de la Rumba est incontestée. On peut préciser également que se sont les noirs, descendant des esclaves introduits dans l’ île par les Espagnols, qui créèrent cette danse originale. Sa musique caractéristique se compose toujours de fond sonore qui est produit par le bongo ( ou autre, tam tam ) et les maracas . Sur cette trame, et comme surimpression, se détache le terme musical. Son côté exotique avec ses déhanchements étaient faits pour séduire. Comme beaucoup d’ autres danses, elle arriva via les États-Unis. N’ appelle-t-on pas cette Rumba d’ origine, « Rumba américaine » ou « Square Rumba » ? C’ est la forme dancing de cette danse. Plus tard, les Anglais mirent au point et imposèrent la Rumba  » Cuban system  » qui devint la Rumba de compétition. La différence venait avant tout d’ une question de rythme :
– celui des Anglais, en principale différence, consistait à ne pas danser le temps fort de la mesure, le « 1 », et de faire un pas sur le « 2 » ;
– celui des Français consistait au contraire à danser un déplacement de pied sur le « 1 » .
Les polémiques furent vives en France à cette époque … mais les Français perdirent le set et le match et les Anglais mirent noir sur blanc leur Rumba.
Cependant, l’ International Council de mai 1982 a admis q u’ on peut faire l’ un ou l’ autre.
Rumba Américaine ou Square Rumba
Dans la Rumba Américaine, le rythme est « carré ». Comprenez que le rythme qui sera vite vite lent va correspondre musicalement au battement « 1- 2- 3 ( 4 ) » pour une mesure. Le déhanchement est important. C’ est lui qui donne à la danse son allure exotique.

Samba : Danse latine par excellence, la Samba au rythme bondissant est pratiquée dans tout le continent sud-américain, et surtout au Brésil et en Argentine ( qui ignore le Carnaval de Rio ? ) C’ est une danse joyeuse, exubérante. Facile dans sa structure, mais délicate dans les balancements du corps. Laissez-vous porter par la musique, laissez « danser votre corps  » : c’ est ce que l’ on veut exprimer quand on parle du rythme  » bondissant  » de la Samba. La Samba est une danse de compétition latine .

Jive : Dérivé du Rock’ n Roll de société, l ‘ origine du Jive remonte à la dernière guerre mondiale, quand les boys américains mirent des pas sur le sol de la Vieille Angleterre. Sous les yeux étonnés et intéressés des professionnels anglais, ils donnèrent une interprétation de la musique Swing jazz qu’ ils dénommèrent Jive. Les anglais en firent ce que nous voyons aujourd’ hui : une danse ou la base 6 temps subsiste, revue et corrigée, avec beaucoup de sauces autour. Il existe trois rythmes :
— le simple qui sera compté 1-2-3-( 4 )- 5-(6)-(4 mouvements de pieds ).
— le double qui sera compté 1-2-3-4-5-6 ( 6 mouvements de pieds ).
— le triple qui sera compté 1-2-3 a 4-5 a 6 (8 mouvements de pieds).

Paso-Doble : Le Paso Doble fait partie du folklore espagnol. Danse vive, fougueuse, altière, aux attitudes provocantes, défi des danseurs aux masques durs; elle trouve son inspiration dans la corrida, dont elle tire son vocabulaire. Il est bien évident que le danseur joue le rôle du torero.
Comme chacun sait, les Anglais ont standardisé la danse de société.
Le syllabus qu’ ils ont diffusé compte encore des appellations françaises, ce qui prouve bien l’ origine des figures répertoriées : Appel – Attaque – The huit – Élévation – La Passe ( on devrait dire la Passade ) – La Cape (qui ne saurait être le huit ) – Écart – Le grand cercle. Et les noms Anglais recouvrent souvent des figures d’ origine française. Le Paso Doble est une danse de compétition, classée parmi les latines.

 

DANSES STANDARD SPORTIVES

Valse Viennoise et Valse lente : Certains historiens lui attribue une origine provençale sous le nom de volte. F. du Métil citait D. Vestris rapporte: « au XV1 e siècle, la Volte était la danse la plus aimée des jeunes courtisans; car les bons volteurs devaient prouver qu’ ils avaient du talent, en même temps qu’ ils étaient assez vigoureux pour enlever une femme à bras tendu. ».
Jacques Boulenger rapporte que référence est fait à la valse dans une lettre de Racan à Chapelein postérieure à 1635, ou il était écrit « les boiteux et les goutteux ne peuvent s’ empêcher de marcher, mais il n’ y a rien qui les oblige à danser la valse ou les cinq pas.
Ce qui est certain, c’ est qu’ elle prit sa forme actuelle sous le directoire et le début du consulat, à la fin du XV111e siècle. En tout premier lieu, ce fut dans le salon de madame d’ Esquelberg, sous le directoire, « que la valse osa pénétrer dans Paris ». Elle venait tout droit de l’ Allemagne romantique  » ce qui n’ était pas pour déplaire ».
À cette époque, seules les femmes mariées s’ y risquaient. J. Boulenger fait des citations qui en disent long sur l’ inconvenance de la Valse. La raison en est sans aucun doute, dans l’ apparition du couple en position rapprochée. » Toutes les anciennes danses mondaines étaient des petits ballets qui ne pouvaient être exécutés que par plusieurs couples. Dans la valse au contraire, chaque couple était indépendant, libre ».
Trinis, qui fut un danseur amateur célèbre disait d’ elle : « elle exige l’ amalgame de deux danseurs et elle doit couler comme de l’ huile sur du marbre poli », ce qui n’ était pas si mal vu.Il faut noter que la valse mit plus de 20 ans pour pénétrer à la Cour (1821). La valse a inspiré beaucoup de musiciens parmi les plus célèbres. Citons Haydn, Mozart, Beethoven, Weber ( invitation composé en 1819 ) Métra, J . Strauss.
Il y a 3 valses : la valse française, la valse viennoise et la valse anglaise ( Valse Lente ). Les deux dernières font parti des danses standards de compétitions .

Foxtrot : Cette danse apparut au début du XX-e siècle au cours de la première guerre mondiale.Elle était connue depuis quelques années aux U.S.A., et elle prit naissance, comme beaucoup de danses, parmi la population noire de New York. Paradoxalement, elle fut à son origine, influencée par le negro-spiritual, le one-step et le rag. Son nom signifie littéralement : « pas du renard ». Elle est issue de danses africaines étranges qui miment les mouvements de certains animaux.
La population blanche prit la relève et il y a tout lieu de penser que l’ allure générale s’ assagit. Mais les rythmes, qui à l’ origine étaient assez lents, s’ accélérèrent. Vers les années 1920, les orchestres jouaient jusqu’ à 180 battements métronome. Il ne pouvait y avoir une seule danse pour des tempos aussi différents. Il y eut d’ une part, le quick foxtrot qui devint plus tard le quick step, et d’ autre part le foxtrot .
Dans les années 20/21, nous étions déjà loin de la danse originale des Américains. Les professeurs et les danseurs anglais allaient, au fil des ans, enrichir cette danse.
Si les « 3 pas » et « chassé » étaient dansés depuis l’ origine, « la plume » — le pas du plus imposant du pas actuel — ne fit son apparition qu’ au cours des Championnats du Monde, à Londres, en 1922.
Ce sont cependant les Anglais — un fois de plus — qui lui donnèrent sa structure actuelle.
Le foxtrot est une danse de compétition parmi les standards, les plus difficiles pour les connaisseurs, la première quand elle est pratiquée à un haut niveau.

Tango : En Argentine, le Tango est connu depuis le XV11e siècle, s’ il est exact que le gouverneur Don Mendo de la Cuexa y Benavidès y ait été excommunié en décembre 1637, pour l’ avoir dansé, par l’ évêque Don Frai Xporal de Aresti. Des éditorialistes du Tango attribuent à Albéniz, compositeur espagnol du X1Xe siècle, l’ originalité de la musique si caractéristique du Tango. On peut imaginer plus vraisemblablement qu’ Albéniz n’ a fait que magnifier une tradition de musique andalouse.
Il semble que le berceau du Tango soit bien l’ Andalousie: « On le regarde en Espagne comme originaire de Cadix » … il existe en Andalousie une danse qu’ on nomme Tango, laquelle est de la famille des Flamencas qui elles-mêmes descendent des danses picaresques introduites dans la péninsule par les Gitanos ».
Ces pas flamencos sont exécutés par un seul danseur et une seule danseuse. S’ il en est bien ainsi, on explique facilement que le Tango ait essaimé dans toute l’ Amérique du Sud, introduit par les aventuriers espagnols et les immigrants de tous poils.
Comment s’ étonner alors que 3 pays de l’ Amérique du sud au moins revendiquent le Tango: l’ Uruguay, l’ Argentine et la Colombie. Cependant, il n’ est pas douteux que le Tango d’ origine se soit combiné avec d’ autres danses, créoles et noires en particulier.
Le tango apparaît tandis que le raz de marée de l’ immigration entre profondément dans l’ Argentine et que Buenos-Aires se transforme en une vrai ville. Les premières années du siècle, le Tango est mal considéré. Musique des bas-fonds, le Tango devient pourtant un rythme, une incantation. L’ immigrant danse, seul, ou avec un autre homme.
Plus tard le Tango deviendra une sorte de duel, le combat singulier entre l’ homme et la femme. Le tango c’ est aussi la parade du coq qui veut conquérir la femelle, l ‘ exhibition du macho, du mâle. Comme le Blues du Nord Américain, le Tango exprime l’ homme qui a un sentiment de confusion et de solitude. Il dit des difficultés et les déboires de la vie, la contestation de la situation sociale.Les gens qui écrivaient et qui composaient les Tangos étaient les gens du peuple. Le Tango se joue la nuit. Et durant la nuit, ces gens tombaient amoureux de femmes fatales.
La femme restait un moment avec l’ homme puis elle partait. Alors, on mettait un Tango. C’ est pour cela qu’ il y avait tellement de Tango à cette époque avec des histoires de femmes qui trahissent l’ homme.
Le Tango se développe dans les cafés, les clandestines et les bas-fonds, des endroits interdits et un peu dangereux ou se retrouve tout un monde farouche qui ne doit rien à personne, qui vient là avec le folle espoir et le désespoir, les détresses et les passions qui embrassent parfois le mur.
Carlos Gardel a été et sera toujours l’ idole du Tango. Il a donné au Tango certaines expressions immortelles. Un million d’ argentins étaient à l’ enterrement de Gardel en 1935 après l’ écrasement de son avion.
Les noirs et les immigrants latins s’ étaient regroupés dans les grandes agglomérations, les centres urbains et étaient inexistants dans les campagnes; ce qui explique l’ origine purement urbaine du Tango. Cependant, le Tango que nous connaissons aujourd’ hui ne nous vient pas d’ Espagne mais d’ Argentine, de Buenos Aires et plus particulièrement de son port : La Boca . Boulenger donne du Tango original cette définition : « le vrai Tango Argentin, sévère, ardent, concentré, puissamment sobre, au pas serrés, ou les danseurs semblent animés par une passion rythmique intérieure qui charge d’ expression leurs moindres gestes … ».

Quickstep : L’ histoire de cette danse, typiquement anglaise, ne manque d’ intérêt. Signalons en premier lieu que c’ est une création purement anglaise. À notre connaissance, c’ est la seule (parmi les danses de compétitions ). C’ est à Londres qu’ elle vit le jour. Tirons un coup de chapeau aux anglais en passant, car les danses sont nées au quatre coins du monde, se sont eux qui les ont standardisées, à l’ origine en 1920.
On bien obligé d’ approuver V. Sylvester quand il écrit : « ils ( les professeurs de l ‘ Impérial Society of Teachers of Dancing ) codifièrent le style qui, depuis, connut un très grand développement, qui est appelé aujourd’ hui « Style Anglais » et à l’ exception des U.S.A. a influencé la danse de société partout à travers le monde ». Quand le foxtrot apparut en Angleterre et en France avec les soldats américains en 1917, il était joué assez lentement en 4 / 4. Mais existait à la même époque une danse, le One – Step, qui correspondait rythmiquement à ce que les musiciens appellent « médium ». On trouvera cette danse sous cette appellation jusqu’ aux Championnats de 1925 à Londres. Mais bien avant cette danse, des orchestres jouaient sur des rythmes avoisinant les 200 battements/minutes, qui rendaient impossible l’ exécution des pas Foxtrot ou de One-step.
On vit donc apparaître une danse qui s’ appela d’ abord « Quick Foxtrot ». Mais à cette même époque, faisait fureur de chaque côté du chenal une autre danse au rythme rapide : le Charleston. Il y avait donc deux danses rythmiquement assez proches l’ une de l’ autre. D’ une part , le « Quick Foxtrot », qui cherchait sa voie avec des chassés assemblés, d’ autre part, le « Charleston » qui correspondait très certainement au caractère exubérant de ses créateurs noirs de Harlen. C’ est ainsi qu’ on vit apparaître en 1927, lors de championnats organisés par le journal londonien « Star » , une danse qui se nommait « Quick Time Foxtrot and Charleston ».
C’ est seulement deux ans plus tard, en 1929, lors des championnats organisés par ce même journal qu’ apparaît pour la première fois l’ appellation « Quickstep ».
Le mot était nouveau, mais pas la danse puisque depuis cinq ans elle était en gestation. Comme aujourd’ hui, à cette époque, le chassé assemblé en était la basse. Et ne faut-il pas voir une réminiscence du « Quick Time Foxtrot and Charleston » lorsque des compétiteurs, s’ immobilisant et au milieu de leurs évolutions rapides, introduisent dans leurs danses des pas du Charleston.

 

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